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Textes choisis d'Ambroise Paré, Les Belles lettres, Collection des Universités de France, Paris, 1953.
Contrairement à la tradition de la célèbre collection Guillaume Budé, les auteurs, Louis Delaruelle et Marcel Sendrail, ont choisi d'éditer non l'œuvre intégrale mais des morceaux choisis. Louis Delaruelle, professeur honoraire à la Faculté des Lettres de Toulouse, rédigea un « Exposé sur la langue et le style d'Ambroise Paré » et les notes indispensables à toute édition critique. Marcel Sendrail présenta la vie et l'œuvre d'Ambroise Paré
Suivent cinquante extraits des Œuvres complètes. |
Le Serpent et le Miroir, éd. Plon, 1954.
Dans ce livre dont le titre rappelle le caducée, symbole de la profession, Marcel Sendrail réfléchit sur son expérience de l'hôpital et présente quelques figures de médecins (Avicenne, François Sanchez, Monsieur Hamon) ou de malades (Rilke).
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Sagesse et délire des Formes, Hachette, 1967.
Ce livre, le plus achevé de Marcel Sendrail, est une méditation sur les formes, celles de la nature comme celles de l'art. M.S réunit ici son goût des œuvres d'art et son regard de médecin spécialiste d'endocrinologie. Habitué à rencontrer les formes anormales dans sa pratique, il applique son diagnostic aux mythes et aux créations des artistes : « L'auteur fait métier, par la recherche au laboratoire et par l'investigation clinique, d'étudier et d'enseigner les effets des sécrétions internes sur les structures et les comportements. Il ne s'abstient pas de soustraire à son métier le loisir de poursuivre dans les musées l'enquête commencée à l'hôpital. »
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Sages et Mages, Le Savoir et les Secrets de la vie, Hachette, 1971.
On trouvera dans ce livre, qui prolonge Le Serpent et le Miroir, une suite de portraits de figures, connues pour leur pratique de l'art de guérir (Asklépios, Hippocrate, Maïmonide) mais aussi de penseurs chez qui Marcel Sendrail a trouvé une source de sagesse (Platon, Joachim de Flore, Ramon Lull, Dante, Guillaume Postel, Corneille Agrippa).
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Solitude trahie, Privat, 1973.
C'est le dernier livre que Marcel Sendrail ait publié lui-même, livrant au public « le produit d'une solitude ». Il est d'un genre difficile à définir : ce n'est pas un journal intime bien qu'il se fonde sur un « usage immodéré de l'introspection ». Depuis l'âge de dix ans, Marcel Sendrail a écrit. Ces textes, privilégiant les moments intenses de la vie intérieure, retravaillés, sont devenus comme de petits poèmes en prose. Au moment de la publication, l'auteur a élagué dans le manuscrit élaboré au fil des ans et il y a introduit quelque ordonnance. En voici le plan :
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Solitude trahie, en 1973, contenait des textes écrits entre 1923 et 1948. Sa famille a souhaité publier les textes des trois dernières décennies. Le monde extérieur y est plus visible, le style nous touche davantage. Il n'était pas nécessaire d'élaguer. A peine a-t-on déplacé quelques textes et pour donner à chaque partie un titre, on a repris celui de l'un des textes qu'il contenait.
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Histoire culturelle de la Maladie, Privat, 1980.
Pendant les quarante années de sa carrière d'enseignant, Marcel Sendrail ayant inspiré et dirigé de nombreuses thèses d'histoire de la médecine, pouvait s'appuyer sur une documentation personnelle originale. L'ouvrage auquel il consacra ses années de retraite n'est pas cependant une histoire de la médecine, c'est-à-dire des progrès dans l'art de guérir. C'est une histoire des maladies, réalité moins facile à saisir parce que sous les mêmes noms peuvent se cacher des maladies différentes : la peste d'Athènes au V° siècle n'a sans doute rien à voir avec celle qui a déferlé sur l'Europe au XIV° siècle. Marcel Sendrail avait dès le début été persuadé que les maladies évoluent d'abord parce que les germes qui les provoquent ont « leurs révolutions et leurs exodes, leurs révolutions et leurs décadences. On assiste parfois à des invasions microbiennes, au prix desquelles celles des Alains et des Vandales font modeste figure. Des germes nouveaux surgissent et manifestent soudain leur malfaisance, apportés d'un autre continent à la faveur des migrations humaines ». Marcel Sendrail est mort bien avant qu'on parle de sida ou de vache folle mais il écrit déjà dans « Civilisations et maladies » (1949), plaquette reprise dans « le Serpent et le miroir », des phrases prémonitoires : « On conçoit aussi que nos bêtes familières puissent nous approvisionner de maux inédits et que des virus, longtemps voués au parasitisme animal, soient un jour appelés, par une métamorphose de leurs aptitudes, à tenter fortune sur l'homme et à son détriment. » Parce que l'humanité évolue également : l'homme préhistorique avait un mode de vie qui le prédisposait à d'autres atteintes pathologiques… Si donc les variations dans les mœurs peuvent bouleverser les rythmes de la physiologie, on peut chercher quelle maladie caractérise chaque époque et déterminer son « style pathologique ».
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L'enquête commencée par Marcel Sendrail dans ces dix chapitres a été poursuivie, à la demande de l'éditeur, par 9 collaborateurs qui ont rédigé huit autres chapitres afin de parcourir les périodes plus récentes.